Je m'appelle Charlotte,
j’ai 30 ans et je suis maman d’un petit garçon né en juillet dernier. Je me lance aujourd’hui dans un projet qui me tient profondément à cœur : exercer le métier que j’ai toujours rêvé de faire. Depuis toujours, j’ai un lien fort avec les personnes âgées. Leur vécu, leur sagesse, leurs anecdotes, leur compagnie sont pour moi source d’enrichissement.
Ils ont traversé des époques, connu des mondes que nous ne vivrons jamais, et je pourrais les écouter pendant des heures. Ce lien humain, simple et sincère, m’a toujours portée.
Après un BTS Tourisme, où je m’imaginais déjà guide touristique pour les seniors, j’ai suivi un autre chemin :
j’ai été responsable de marque, notamment aux Galeries Lafayette et au Printemps de Tours, dans la bijouterie et la maroquinerie, en travaillant pour la maison bretonne Texier. Une marque au charme classique, adorée… par les seniors justement.
C’est là que l’évidence m’est apparue : pendant que mes collègues se concentraient sur les chiffres, moi je prenais le temps de discuter avec mes clients les plus âgés. Avec eux, je me sentais à ma place.
Personne n’a donc été surpris lorsque j’ai décidé de me consacrer à l’accompagnement des seniors.
Depuis plus de trois ans, j’accompagne à domicile une dame de 84 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ce rôle m’a confortée dans ma vocation : être une présence fiable, douce, patiente et faire de chaque journée un moment un peu plus joyeux. Ce que j’offre aujourd’hui, c’est une relation humaine, chaleureuse et respectueuse. Une compagnie sincère, des échanges vrais et un accompagnement sur mesure, adapté à chaque personnalité.
J’ai toujours aimé prendre soin des autres : couper et limer les ongles, poser du vernis, réaliser un soin de peau, une coiffure... Et surtout, écouter une anecdote ou une histoire d’amour du passé…
Ces gestes du quotidien, si simples en apparence, ont en réalité une valeur immense. Ils créent du lien, redonnent le sourire, et font du bien à l'âme.
Aujourd’hui, c’est avec joie que je fais de cette passion de toujours : mon métier.
Dans le domaine des services à la personne, on parle souvent d’aide à domicile, d’auxiliaire de vie, ou d’accompagnement des personnes âgées.
Ce sont des métiers essentiels, centrés sur l’aide au quotidien, le soin, les tâches ménagères ou l’assistance physique.
Mais ce n’est pas exactement ce que je propose.
J’ai choisi le terme “dame de compagnie” parce qu’il met en lumière ce qui me semble fondamental : la présence humaine, la relation, le temps partagé.
Mon rôle n’est pas de remplacer une aide-soignante ou une aide-ménagère, mais d’être là en complément, pour adoucir les journées, rompre l’isolement, recréer du lien, et rendre le quotidien plus chaleureux.
Je suis là pour écouter, accompagner, discuter, marcher un peu, jouer aux cartes, aider à trier des papiers, aller en balade, ou simplement être présente; avec douceur, respect et bienveillance.
À domicile, en EHPAD, en résidence senior, en hôpital, je m’adapte à chaque personne, à ses besoins, ses envies, son rythme.
Une dame de compagnie, c’est une compagnie choisie, humaine, fidèle. C’est ce que j’ai voulu offrir.
Ce site, ce métier, cette vocation,
je les dois un peu à Madame S.
Une dame au regard malicieux, pleine
de douceur, de caractère et de tendresse. Pendant plus de trois ans et demi, j’ai eu le privilège de l’accompagner, six heures par jour, comme on veille sur une grand-mère qu’on aime profondément. Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer, une maladie cruelle, incurable, qui efface peu à peu les repères, les souvenirs, les visages… mais qui n’enlève jamais la beauté de l’instant partagé, ni la force du lien humain.
Avec Madame S, nous avons vécu mille moments de vie : nous chantions, cuisinions de bons petits plats, faisions les courses, les magasins, allions chez le coiffeur ou à la plage, buvions parfois un petit verre de cidre ou de bière pour lui faire plaisir. Je l’accompagnais aussi chez le médecin, le dentiste, la pédicure, à l’hôpital…
Et surtout, nous riions, nous échangions, nous partagions.
Comme deux copines, ou une petite-fille et sa grand-mère. Ensemble, nous avons fait de chaque journée un moment vivant, joyeux, humain.
Après un problème de santé, elle a dû être hospitalisée, puis placée en EHPAD. Mais notre lien ne s’est pas arrêté là. Je continue d’aller la voir, de la promener, de lui donner à manger parfois. Car elle restera toujours ma première. Celle qui, sans le savoir, m’a montré que ce métier n’était pas un simple travail, mais une vocation.
Merci, Madame S, pour votre confiance, votre sourire et tout ce que vous m'avez apporté.